Malgré mes 6 heures de sommeil, mon réveil a été particulièrement difficile. Un petit tapis de neige parsème Salt Lake City, neige que je n’avais pas vraiment vue jusqu’à présent. Il annonce tout de même 6 degrés aujourd’hui, donc elle devrait avoir fondu à mon retour ce soir. J’ai décidé de prendre le bus de 7h30 pour une arrivée à 8h17 à Park City. Le film que je compte voir, Palm Springs, ne débute qu’à 9h00. C’est un peu serré, mais je préfère prioriser ces quelques heures de sommeil que d’arriver 1h30 avant la projection. La neige qui est tombée cette nuit ralentit considérablement le trafic sur la route en montagne vers Park City. Résultat, j’arrive à 8h57 au cinéma, pour l’un des films les plus courus de Sundance. Heureusement, il reste deux places de disponibles, et je suis le deuxième en file. Je peux donc assister de justesse à la projection!

Courtesy of the Sundance Institute

Quelle chance d’avoir pu y assister! Sans être révolutionnaire, c’est une comédie ma foi fort divertissante. Reprenant le concept de Groudhog Day, on y suit Andy Samberg qui revit constamment la même journée. Globalement, le casting est très bon. On a J.K. Simmons comme « vilain » et Cristin Milioti, qui offre une solide performance. C’est une comédie romantique très basique, mais dont le rythme est excellent et les péripéties intéressantes. Cela fait du bien de voir Samberg dans un rôle un peu plus posé qu’à l’habitude. On est loin du Jake de Brooklyn Nine-Nine ou du Connor de Popstar : Never Stop Never Stopping. Un très bon divertissement, qui ne gagnera toutefois pas de prix, à mon avis.

Courtesy of the Sundance Institute

Le prochain visionnement est Minari, un film du studio A24, très réputé dans le cinéma indépendant. C’est notamment le studio responsable de The Florida Project, Lady Bird, Hereditary et Moonlight. Il frappe une fois de plus un grand coup avec Minari, un film sur une famille coréenne qui quitte la Californie pour s’établir sur une ferme en Arkansas. Le casting est tout simplement incroyable, et il faudra retenir le nom d’Alan S. Kim dans le futur. Dans son premier rôle en carrière, il vole la vedette. C’est une très bonne histoire, qui balance à perfection l’humour et le drame. L’ambiance du film ressemble un peu à celle de Shoplifters, bien que le sujet en soit considérablement différent. Je crois que c’est un sérieux prétendant au titre de meilleur film du festival.

Il y a quelques semaines, j’ai reçu une invitation pour le lancement de deux documentaires produits par le New York Times. Voulant profiter de toutes les facettes du festival, j’ai décidé d’y participer. Bien que ce ne soit pas mon type d’événement, j’ai su me régaler dans le buffet, pendant que les dirigeants du prestigieux journal présentaient l’équipe de leurs deux films en compétition : Time et Some Kind of Heaven. Ce sont seulement les 4e et 5e projets du journal, qui tente de diversifier ses plateformes. Entrer ainsi dans la production cinématographique leur permet d’approfondir des dossiers qu’il est difficile d’explorer par des articles de journaux. Un bel événement, mais j’avoue avoir pris plus de plaisir à manger gratuitement!

Ce soir, j’ai la chance d’aller voir un film au Tower Theater, l’une des plus vielles salles de Salt Lake City, mais également à 5 minutes à pieds de mon Airbnb. En effet, pour l’instant j’ai pu assister à des films au Rose Wagner (45 minutes l’aller) et au Grand Theater (35 minutes l’aller), et les horaires contraignants d’autobus, au sein même de la ville, ne me donnaient pas d’autre option que d’y aller à pied (ou en Uber, mais je tente d’économiser autant que possible). Bref, je suis bien content de pouvoir me reposer un peu, avant d’aller voir le film Surge. Mettant en vedette Ben Whishaw, ce film explore l’éclatement interne d’une personne somme toute normale, et qui en vient à écouter ses instincts. Il part ainsi dans la banlieue londonienne, vole une banque, détruit une chambre d’hôtel, vole un 4X4 et cause un accident… bref, c’est un film particulier, mais avec une performance exceptionnelle de Whishaw. Les principaux problèmes du film sont ses mouvements de caméra, qui visent à être immersifs mais qui sont finalement brouillons, très shaky. Son rythme pose également problème, alors que le film prend plus de 30 minutes avant de décoller, et qu’il aurait été facile de réduire cela à quelques minutes. Ce n’est pas un mauvais film, mais il peut donner mal au cœur!

Tant qu’à être près de chez moi, j’en profite pour choisir un film qui joue tard le lendemain. Cela me permettra de dormir plus longtemps, bien qu’il y ait un risque que je manque le film. Aucune projection du bloc matinal ne m’intéresse particulièrement, alors ce n’est pas si grave! Déjà à la moitié du festival, le temps file!

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