Cette franchise comprend les films suivants :

Back to the Future

Back to the Future Part II

Back to the Future Part III

Cette critique contient des spoilers.

La trilogie Back to the Future en est une avec laquelle j’ai grandi et que j’ai regardée maintes fois. Petite, déjà, j’aimais beaucoup cette idée de visiter les années 1950 (merci Pleasantville et Grease!) et d’imaginer à quoi 2015 ressemblerait. Revenir en 1885 m’a aussi énormément fait plaisir, le Far West ayant toujours eu une place de prédilection dans mon imaginaire. J’aime les saloons, les villes où il n’y a pas de route, les anciennes gares de chemins de fer, bref, tout ce qui caractérise visuellement l’idée qu’on se fait de cette époque. Même en la regardant aujourd’hui, la trilogie a toujours le même impact. J’ai même redécouvert des éléments que j’avais oubliés et en ai appris d’autres, que ce soit dans les films ou dans les entrevues que l’on a visionnées sur nos éditions spéciales du coffret de la trilogie. Retour sur une franchise qui reste ancrée dans le temps, peu importe quand on la découvre.

Bien que le premier film et le second aient été tournés à plusieurs années d’intervalle, ils semblent vraiment plus près l’un de l’autre que le deuxième et le troisième, qui ont pourtant été tournés simultanément. Je ne pourrai jamais dire que le premier n’est pas inventif ; on nous présente l’idée que voyager dans le temps est possible, avec un héros charismatique qui se retrouve dans des situations qu’il n’avait jamais demandées (avec sa propre mère, notamment). Les scènes entre Marty et Lorraine seront toujours drôles parce qu’elles sont légèrement troublantes, sans être toutefois malaisantes. En effet, la Lorraine adulte qui réprimande son fils pour tout et n’importe quoi est bien loin de la Lorraine adolescente qui est des plus aventureuses. Son innocence presque feinte est bien drôle à regarder, et les réactions de Marty sont aussi comiques en retour. Le premier film vient aussi avec un certain stress pour le spectateur ; Marty réussira-t-il à faire en sorte que ses parents se rencontrent afin de ne pas mettre en péril sa propre existence? Bien que ce point soit un peu détruit dans le second film quand on apprend qu’il existe des réalités alternatives chaque fois qu’ils changent un point du passé/futur (et donc, que notre Marty original n’arrêtera pas d’exister parce que dans sa réalité, ses parents se sont rencontrés), on souhaite tout de même voir Lorraine et George échanger ce baiser tant attendu sur la piste de danse.

J’ai toujours eu un mauvais souvenir du deuxième film en raison de son 1985 alternatif dans lequel Lorraine et Biff sont mariés et que celui-ci est millionnaire. Tout y est tellement sombre et défaitiste qu’il peut être difficile de demeurer positif dans ces scènes. Lea Thompson nous livre une Lorraine convaincante toutefois, alors qu’on l’avait vue dans un tout autre registre précédemment. Cependant, en regardant les films cette année, j’ai réalisé à quel point le second était extraordinaire. Reprenant certains des éléments qu’on avait amenés la première fois, on les adapte et on pousse nettement plus loin, en proposant notamment de refaire certaines scènes de la soirée dansante sous un autre angle. Les erreurs de raccord entre le 1er et le 2e films sont vraiment difficiles à discerner, même quand on les regarde l’un après l’autre. Et même si l’année 2015 n’a finalement pas été totalement comme on l’avait imaginée ici, l’inventivité n’est pas totalement risible car quelques-unes des inventions présentées auront finalement vu le jour.

Dans ce deuxième film, on fait allusion plusieurs fois au Far West et c’est sans grande surprise que l’on apprend que 1885 est notre prochaine destination. Le troisième film reprend les éléments gagnants des deux autres mais vient aussi jouer sur un aspect de la personnalité de Marty introduit dans le second : son orgueil. C’est avec cette envie de toujours prouver aux autres qu’il peut faire quelque chose que Marty s’est embarqué dans plusieurs histoires au cours des trois films et que ses enfants le feront également dans le futur. Dans le film final de la trilogie, Marty a enfin compris qu’il ne sert à rien de prouver quoi que ce soit aux autres et qu’il vaut mieux ne pas se préoccuper de ce qu’ils peuvent penser. C’est donc ce qui conclura son histoire de belle façon avec Jennifer. Ça, et le message général de la trilogie qui vient de la bouche de Doc, voulant qu’on soit maître de notre destin. À la fin du film, la voiture est détruite et Doc revient dans un train avec Clara et leurs enfants. Doc explique alors à Jennifer que rien de ce qu’elle avait vu en 2015 ne se produira pas s’ils ne veulent pas que ça se produise. Tout simplement. Alors qu’on pourrait se demander l’importance des films si on a finalement ce morceau supplémentaire d’information, on n’y pense pas trop et on accepte la magie visuelle et temporelle qui nous a été présentée.

La construction d’une trilogie est généralement la même. Le premier film présente l’univers, le second est plus sombre et offre une tension qui se résout vers la fin et le dernier agit à titre de conclusion, souvent heureuse. Dans le cas de Back to the Future, le premier met effectivement la table à des aventures extraordinaires. Le second, quant à lui, est un pont efficace entre le premier et le dernier, en allant nettement plus loin avec l’idée de départ. Si elle avait été faite aujourd’hui, la trilogie aurait pu avoir son univers propre avec de multiples suites qui exploreraient des époques éloignées. Heureusement, on s’est contenté de boucler la boucle après trois volets. C’est au dernier qu’on se retrouve devant quelque chose de différent. Alors qu’il devrait conclure la trilogie, il pourrait dans ce cas-ci être un film indépendant des deux autres puisque ce ne sont que les quelques minutes de la fin qui présentent le dénouement de l’histoire.

La trilogie Back to the Future en est une qui s’est acquis une réputation solide au fil des années. Qu’on ait été adolescent en 1985 ou enfant après la sortie du troisième, ces films ont marqué l’imaginaire et continuent de plaire, à chaque visionnement, peu importe l’âge qu’on a. Je suis convaincue que je présenterai ces films à mes propres enfants un jour, et qu’ils seront aussi émerveillés que je l’ai été plus jeune, et que je continue de l’être en constatant les prouesses techniques et les messages qu’elle nous présente.

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